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L’OPPOSITION D’ENE ET LES SOUTIENS REÇUS

Dès les années 90, c'est l'AUFEE (Association des usagers des Forêts d'Evreux et ses environs) qui s'est opposée au projet de déviation, avec l'aide d'associations telles que ASERSSO ( Association pour la Sauvegarde de l'Environnement de la Région du Secteur Sud Ouest), et le groupe local des Verts.

 

En 2004, ENE encore vagissantea fait ses premières dents sur ce combat commun aux huit associations qui lui avaient donné le jour (comme l'AUFEE) ou qui l'avaient aussitôt rejoint.

 

ENE n'est pas favorable aux déviations routières: 

elles sentent plein pot le «tout bagnole» révolu. 

 

 

Mais, entre ne pas être favorable et s'opposer, la marche est haute,  car s'opposer implique de

s'investir sans compter...

 

Et les moyens des bénévoles sont limités (argent, temps, énergie...).

 

S'opposer impose des choix et des renoncements, notamment celui de se priver d'activités plaisantes.

 

Sûr que nous aurions préféré faire la tournée des écoles, organiser des conférences et des « sorties nature »,

 

publier un bulletin, décrire le cycle de l'eau, les manifestations locales du changement climatique,

 

les gestes qui sauvent la planète, ou plutôt la biosphère...

 

 

Mais peut-on faire ça et en même temps, laisser couper la forêt en deux ? Polluer la rivière ? Dégrader l'eau potable ?

 

Abattre des milliers d'arbres adultes? Dilapider l'argent qui serait si utile ailleurs ?

 

 

Faut croire que pour notre association, ce n'était pas possible. Alors on a choisi de s’opposer.

 

Défavorables aux déviations en général ! Mais profondément opposés à CETTE déviation-là!

Farouchement opposés selon certains? Pas tant que ça!

Nos passés, nos éducations, notre moyenne d’âge aussi (c'est un fait indéniable!) font que notre opposition ne

pouvait pas se manifester à la manière « zadiste ».

 

Avant de déposer nos recours devant le Tribunal Administratif, nous avons toujours pris soin de rencontrer

ou de demander à rencontrer le Préfet du moment (1).

 

Nous avons tout fait pour que la préfecture annule ou amende ses arrêtés avant que nous soyons obligés,

nous, de faire appel à la Justice.

 

Nous traiter de procéduriers, c’est méconnaitre nos précautions scrupuleuses.

Nous avons déposé 4 recours en annulation (2), dont 2 avec le soutien officiel de HNNE et de FNE (3).

 

Notre opposition par des moyens juridiques est toujours d’actualité puisque nous avons dû faire appel contre

le jugement du 26 Avril 2016 qui était censé mettre un terme à l’ensemble de nos recours, mais il est très

ambigu et donc insatisfaisant.

Parallèlement, nous sommes en cours de recours gracieux avec l'actuel Préfet, Monsieur Thierry Coudert, à

propos de l'arrêté préfectoral qu'il a signé le 30 décembre dernier.


Nous espérons qu'avec sagesse, Monsieur Coudert saura éviter le passage au recours contentieux.

Recours et appel sont des engagements, d'autant plus difficiles à prendre s'ils sont mal compris d'une partie

de la population, et cela les rend encore plus lourds . 

Inversement, les soutiens financiers, fidèles, sont autant d'encouragements à faire face aux procédures juridiques arides.

Nous remercions très chaleureusement nos donateurs, véritables co-équipiers.

 

Les journaux locaux ont toujours fidèlement relayé nos coups de gueule, malgré les remontées acides que

certains journalistes ont probablement dû encourir.

 

Mais il faut bien reconnaitre que les résultats n’ont pas été à la hauteur de nos espérances : les ébroïciens

suivent le « feuilleton » de la déviation, mais bien peu s’approprient le sujet et trouvent le temps de l’approfondir.

Pour beaucoup d’entre eux, la déviation n'aura pas d'autre effet que la disparition des embouteillages actuels

(aux heures de pointe !), c'est ce qu'ils croient.

 

C’est la raison pour laquelle nous avons entrepris collectivement l'écriture de cet ouvrage : décrire chacun

des aspects insatisfaisants ou franchement inacceptables de la déviation telle qu‘elle a été autorisée.

Sortir de la vision partielle qu’ont pu donner nos coups de gueule par voie de presse et adopter une vision

panoramique.

 

Un passage en revue de tous les motifs qui font que nous nous opposons.

Avec l’espoir que les ébroïciens qui auront fait l’effort de consulter notre site internet, et peut-être ensuite de

se procurer notre ouvrage lors de sa parution, cesseront, après sa lecture, de croire à ce conte de fée où la

nuisible Carabosse serait devenue une belle et bienveillante princesse!

 

C’est la matière des chapitres suivants.

 

 

Notes

1. Mr Sorain en Janvier 2013 pour le premier recours (voir chapitre « les arrêtés préfectoraux ») et Mr Coudert en 2016, avant de faire

appel auprès de la Cour de Douai.

Nous ne savons pas ce que ce dernier pense de la déviation, car il n’a, hélas, pas pu nous recevoir à ce jour.

 

2. Contre l’arrêté « autorisation »

- recours gracieux en Juillet 2013...... Refusé par le Préfet!

- référé-suspension en Juillet 2014....... Nous avons été déboutés par le Tribunal!

- recours contentieux en décembre 2013..... Jugement en avril 2016

Contre l’arrêté « dérogation »

- recours contentieux en juillet 2014.......... Jugement en avril 2016

Pour le seul recours contentieux contre l’arrêté « autorisation », nous avons déposé pas moins de 6 mémoires successifs

précisant nos arguments, signalant les faits nouveaux survenus au fil de l’avancée du chantier, ou répondant aux

questions de la préfecture de l’Eure et du Tribunal Administratif.

Nous avons été assistés par un avocat expérimenté de Caen.

La préfecture de l’Eure a, quant à elle, déposé 5 mémoires en réponse, caractérisés par le fait qu’ils étaient souvent

déposés très en retard par rapport aux délais fixés par le Tribunal (si ça n’avait pas été le cas, la procédure aurait été

beaucoup plus courte que les 30 mois qu’elle a effectivement duré). Ces mémoires étaient également caractérisés par le

fait qu’ils étaient rédigés par l’un des cabinets d’avocats les plus huppés de Paris. Connaissaient ils seulement la réalité

des lieux?

 

3. En cours de route, les fédérations dont ENE fait partie :

- Horizon Normandie Nature Environnement (HNNE, devenue FNE Normandie)

- France Nature Environnement (FNE Paris)

sont intervenues dans les deux procédure en cours (recours « autorisation » et recours « dérogation ») en précisant au

Tribunal Administratif qu’elles partageaient et soutenaient nos demandes d’annulation.

 

Associations: