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Paroles, paroles, paroles...

Les lois, au fil du temps et des prises de conscience, sont devenues de plus en plus protectrices de l'environnement ... 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On ne peut que se réjouir de la lucidité de certains précurseurs, à l'origine de ces textes. 

Mais hélas, c'est sans compter sur les multiples dérogations possibles qui les rendent trop souvent inopérants. Dérogations qui deviennent de plus en plus fréquentes et coutumières de la part de certaines instances et du lobbying !

 

 

Quelques exemples :

 

  • dérogation pour détruire des espèces protégées pour la déviation d'Evreux,

     

  • dérogation pour détruire les espèces protégées sur la future zone du Long Buisson 3. Et ce, pour la création d'une zone d'aménagement concerté, alors que la loi préconise d'utiliser les friches industrielles,

     

  • les néonicotinoïdes, dangereux pour la biodiversité : les dérogations sont de plus en plus importantes depuis plus d’une dizaine d’années dans l’Union européenne, et en France particulièrement.

    Interdits en 2018, ils restent désormais utilisables jusqu’en 2023.

    Ces substances, de nouveau permises pour le traitement contre le virus de la jaunisse, transmis par un puceron sur les plans de betteraves, mettent en péril les pollinisateurs et sont considérées comme les « tueurs d’abeilles » (voir article sur le site ENE du 26/11/2021).

    Elles seront en 2022 à nouveau utilisées dans les cultures de betteraves malgré leur haute toxicité !

    En Normandie, la production des betteraves représente 7,5 % des surfaces agricoles. (https://reporterre.net/Les-neonicotinoides-tueurs-d-abeilles-a-nouveau-autorises)

  • forêt protégée sauf pour construire une route : la déviation d’Évreux est loin d'être le seul cas en France (voir le site www.reporterre.net),
  • zones tampons pour l'épandage des pesticides : sujet pour lequel le gouvernement s'obstine à ignorer la société civile (UFC Que choisir de mars 2022)

     

  • arbres massacrés, même ceux déclarés sains par les experts

    (voir article sur le site ENE du 27/01/2022 sur l'abattage des arbres du Neubourg).

 

 

In fine, on se rend compte que la hiérarchie des intérêts n'est pas

forcément celle de l'intérêt général.

Enfin, cela dépend de ce qu'on entend par intérêt général !

 

Mais ces dérogations montrent clairement la ligne de conduite adoptée par les décideurs et leur définition de l'intérêt de tous. Tous ?

 

Prenons le cas de la déviation sud ouest d’Évreux :


En 2021, lors de l'enquête publique pour envisager de terminer les 7,300 km qui restent à construire, ENE a souligné que le contexte n'était plus celui des années soixante-dix qui avait vu sa conception.
 

Quelles sont les priorités pour l'humanité ?

 

- raccourcir les temps de trajet en voiture 

OU ne pas compromettre les ressources en eau, ne pas détruire les équilibres y compris microscopiques, protéger la biodiversité,


- la forêt n'a-t-elle pas repris toute son importance depuis la pandémie ?

 

- déplacer et amplifier les pollutions à l'extérieur de la ville dans la vallée de l'Iton, lieu magnifique ?

 

- le préfet a autorisé une dérogation de destruction des espèces protégées malgré l'avis contraire du Conseil National de la Protection de la Nature,

 

- La déclaration d'Utilité Publique de protection de l'eau et celle d'acquisition de la forêt pour la rendre au public ont été « écrasées » par un projet national dit d'intérêt supérieur ?

 

 

 

La voiture supérieure à l'eau, la forêt ?
A l'heure où le prix du carburant s'envole, où le télétravail modifie en profondeur la façon de travailler !


Que ne pourrait-on faire avec ces 115 M€ (coût évalué en 2013 ), pour répondre aux besoins de nouvelles mobilités en adéquation avec l'urgence climatique ?


Concilier une 2x1 voie et pistes cyclables avec des ronds-points sur l'emprise du projet suffirait et limiterait les dégâts.


La voirie des Cités Unies était bien prévue pour une 2x2 voies au cas où les trafics seraient en augmentation : quarante-cinq ans après il n'en est rien.

 

 

 

La somme d'intérêts particuliers, fussent-ils assez nombreux, ne constitue pas un intérêt général.

 

Définition de l'intérêt général :

 

« Conception de ce qui est bénéfique à l'ensemble des membres d'une communauté »


 

Mais la notion d'intérêt général est évolutive : alors que les secteurs de l'énergie, des transports, des télécommunications sont de plus en plus soumis à la loi du marché, la préservation de l'environnement constitue un domaine récent d'intérêt général, y compris à l'échelle planétaire.

 

Alors, œuvrons tous ensemble pour l'intérêt général,

le vrai, pendant qu'il est encore temps !

Stop aux dérogations, respectons les lois !