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FNSEA versus TOTAL: le rôle des citoyen.ne.s et des pouvoirs publics

Les champs de colza défendus par la FNSEA font partie des cultures arrosées d’insecticides néonicotinoïdes, ces produits tueurs d’abeilles, explique Camille Dorioz pour France Nature Environnement. Le colza est victime d’un prédateur, le méligèthe, combattu par ce produit hautement toxique. Des alternatives existent, les néonicotinoïdes sont en train d’être interdits. Mais le temps de la mise en œuvre de cette prohibition laisse perdurer l’usage de ces substances nocives.

La culture de colza, même en France, contribue au changement d’affectation des sols : si l’on remplace un hectare de culture alimentaire sur notre territoire par une parcelle pour les agrocarburants, cet hectare sera compensé quelque part dans le monde par une autre mise en culture. Et représente ainsi une source indirecte de déforestation, elle-même source d’émissions de CO2 et destructrice de biodiversité. Le calcul exact de cet impact carbone est très difficile à établir, mais c’est la raison pour laquelle le bilan climatique des agrocarburants est jugé très mauvais par la plupart des ONG écologistes.

L’agriculture productiviste, même bien de chez nous et étiquetée « made in France », détruit les sols par la monoculture et en les saturant d’engrais ainsi que de pesticides. Elle contamine les ressources en eau, pourtant de plus en plus précieuse à l’heure du changement climatique. Elle enferme les agriculteurs et les agricultrices dans un modèle économiquement condamné par la concurrence mondialisée.

La bataille de la FNSEA contre Total ne doit pas rester un affrontement entre deux acteurs majeurs*.

 

Il est urgent que citoyen·ne·s et pouvoirs publics s’en saisissent pour exiger un aggiornamento agricole : pour un soutien massif aux cultures locales et vivrières mais dans le sens de la transition écologique et solidaire. Autrement, les conséquences économiques et environnementales promettent de devenir difficilement réversibles.


 

* Lire aussi « Huile de palme : duel entre pollueurs » https://www.mediapart.fr/journal/france/110618/huile-de-palme-duel...

Les champs de colza défendus par la FNSEA font partie des cultures arrosées d’insecticides néonicotinoïdes, ces produits tueurs d’abeilles, explique Camille Dorioz pour France Nature Environnement. Le colza est victime d’un prédateur, le méligèthe, combattu par ce produit hautement toxique. Des alternatives existent, les néonicotinoïdes sont en train d’être interdits. Mais le temps de la mise en œuvre de cette prohibition laisse perdurer l’usage de ces substances nocives.

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