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Les captages d'eau pompent beaucoup de notre énergie

 

Depuis 5 ans, nous bataillons pour que les nouveaux captages d’eau d’Évreux soient protégés efficacement et durablement. Les étapes déjà franchies nous rapprochent de notre objectif final, lentement, mais avec persévérance et ténacité.

 

Aujourd’hui, plutôt que de spéculer sur l’avenir à court terme, notre propos est surtout d'expliquer POURQUOI nous nous investissons autant dans ce qui peut sembler un simple aspect parmi d’autres de la démarche écologique.

 

D’abord, les captages d’eau sont des lieux bien délimités et reconnus par l’Administration, et de surcroît scientifiquement analysés par elle, en terme de vulnérabilité aux pollutions diverses. On sait donc de quoi l’on parle !

 

Ensuite, ce sont des lieux habités, où les gens vivent, travaillent, et continueront à le faire. Ce ne sont donc pas des vitrines «hors sol».

 

Ainsi, la protection des captages d'eau est une réelle opportunité pour mettre en œuvre les pratiques écologiques compatibles avec les prescriptions propres aux périmètres de protection, et souhaitables aussi au-delà de ces périmètres.

 

Ces pratiques écologiques portent entre autres sur :

- la fertilisation agricole 

- la place de l'agriculture biologique

- les divers assainissements (par exemple , les eaux usées de nos hopitaux)

- l'entretien de la voirie et des voies ferrées

- le jardinage amateur (jardins d'agrément et potagers)

 

Autre avantage, les captages d’eau font l’objet d’une surveillance étroite, notamment en matière d’analyses. On peut donc constater en temps réel les effets de la transformation écologique des pratiques usuelles.

Cela passe par la participation aux enquêtes publiques, les entretiens qui relèvent parfois du bras de fer avec les personnalités locales et régionales agissant dans le domaine de l'eau, les contacts avec les services juridiques internes, et aussi, en l'occurrence, avec le juriste national de l'ONEMA. Grâce au dépôt de recours au Tribunal Administratif de Rouen, le verdict en faveur d'une partie de notre requête fait désormais jurisprudence au niveau national.

 

Ces divers exercices exigeants affirment progressivement nos compétences. Ainsi, notre association acquiert progressivement une expertise reconnue dans les services spécialisés.

Nous agissons donc pour la qualité de l’eau, mais aussi pour son accessibilité à tous. À ce sujet, en Commission Consultative des Services Publics de l'agglomération, nous avons proposé que les premières dizaines de m3 d’eau soient rendues les moins coûteuses possible, voire gratuites, afin que les plus défavorisés y aient accès dans les quantités réputées nécessaires en rapport avec notre mode de vie. En compensation, le prix des tranches supérieures augmenterait légèrement.

 

Mais la première urgence est d'obtenir la généralisation des compteurs individuels à la charge du gestionnaire avec un prix d'abonnement faible ( gain 10 % de la consommation sur l'agglomération et réduction des charges des ménages les plus défavorisés).

Une autre action, directement liée à cette préoccupation, consiste à résister pour rester en Régie Municipale quand la collectivité risque d’en sortir. Sinon, il faut "ramer" pour y revenir, mais cela nécessite aussi une volonté politique parfois bien timorée !...

 

En conclusion: nous nous investissons beaucoup dans la protection des captages d’eau d’Évreux, parce que nous y voyons un levier puissant pour faire avancer de nombreux sujets: l’eau, bien sûr, mais aussi les pratiques agricoles, municipales, individuelles, etc... encore en usage.

Et ce qui se fera à Évreux sera, au moins en partie, transposable ailleurs... puisque tout le monde sans exception est dépendant de la qualité et du prix de l'eau.

 

ENE 

 

Commentaires

 

  L'illustration est de Martine Bourre .

Il parait qu'il y a des recherches depuis 2011 :

http://www.20minutes.fr/article/884569/chant-nuptial-crapauds-perturbe-residus-contraceptifs

 

Espérons que ça serve pour la démarche conre les rejets de la Musse !

la preuve : recherches en cours de la part de l'AFSSA

 

http://www.20minutes.fr/article/273426/France-Des-medicaments-dans-l-eau-du-robinet.php

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