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Déviation sud ouest : bilan succinct de l'enquête publique (J+6)

 

 

Une enquête surprenante, et un message d'espoir :

 

  1- Une participation citoyenne non négligeable. Contrairement à ce que nous avions craint, riverains, élus et anciens élus, associations et citoyens attentifs à l'intérêt général , ont été nombreux à faire des observations pertinentes (viaduc et risques d'inondations, bruit et pollutions diverses, sécurité et proximité des habitations, nombreuses imprécisions sur la durée des travaux, les itinéraires provisoires, les compensations , le coût , ….)
Ils ont aussi déploré le peu d'effort manifesté pour faciliter l'accès à une information destinée plutôt à des spécialistes (aucune réunion publique , par exemple).

 

  2- Un projet, mais deux enquêtes : Déclaration d'Utilité Publique (DUP) en 1998 et conformité à la Loi sur l'eau fin 2012 . Voici une singularité qui a suscité la désapprobation et une demande insistante pour que les remarques même si elles ne sont pas directement liées à la Loi sur l'eau soient quand même prises en compte en 2012 .

Il est indéniable qu'un tel délai entre les deux enquêtes fait apparaître de nombreux changements: 14 ans plus tard , non seulement les besoins ne sont plus les mêmes, les solutions techniques ont évolué , mais aussi la population a changé ainsi que sa sensibilité à l'environnement .

Le besoin d'une remise à plat des données de base de la DUP de 1998 est légitime . La vigilance des associations et des administrés conduira le commissaire enquêteur et si besoin, la justice, à reconnaître qu'il s'agit bien d'un seul et même dossier.

 

3- Une réalité déconcertante : avant l'enquête on nous a dit que tout était prêt pour un démarrage des travaux. Après l'enquête nous savons que ce n'est pas du tout le cas :

- le reboisement préalable n'est pas assuré
- les fouilles archéologiques du théâtre romain d'Arnières impacté par la voirie n'ont pas commencé
- les compensations pour destruction de zones humides ne sont pas localisées
- les dispositifs de protection du bruit ne sont pas précisés
- toujours pas de solution pour aller en direction de l'Hopital ou de Lisieux /Caen en venant de Saint Sébastien ou d'Arnières par la voies express
- pas de proposition alternative pour la circulation pendant la fermeture du chemin Potier

 

Et pourtant l'usager de l'eau, quant à lui, a déjà commencé et continuera longtemps à payer sur sa facture d'eau les lourdes conséquences financières et environnementales d'un projet obsolète et inadapté.

En 1998, la Direction Départementale de l'Equipement (DDE) était alors maître d'ouvrage pour la voirie nationale ET responsable de la police de l'eau (ces deux fonctions sont désormais jugées incompatibles par la loi). Porteuse de cette double casquette , la DDE n'a pas aidé à la bonne information des élus ni aux bons arbitrages .


En 2013 nous serons particulièrement vigilants à ce que la séparation police de l'eau et maîtrise d'ouvrage remette le dossier sur de bons rails . C'est à dire: une route à la juste dimension des problèmes à résoudre (fluidifier la circulation, assurer la  diversité des trajets…), peu bruyante (vitesse compatible avec la proximité de l'agglomération) et pénalisant le moins possible le prix de l'eau et donc le contribuable. Nous comptons sur votre soutien . 

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