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QUELLE QUALITÉ ET QUEL PRIX POUR L'EAU QUI COULERA DE NOS ROBINETS?

Bien que cette question ne soit pas posée dans les documents mis à disposition des habitants pour l'enquête publique ouverte depuis le 16 mars jusqu'au 16 avril 2011*, il est évident que eux se la posent

 

*aux heures d'ouverture des mairies de Arnières sur Iton, Aulnay sur Iton, la Bonneville sur Iton, les Baux Sainte Croix, Evreux Navarre, Saint Sébastien de Morsent, les Ventes .

 

Cette enquête publique a pour sujet la protection des points d'alimentation en eau potable

*aux heures d'ouverture des mairies de Arnières sur Iton, Aulnay sur Iton, la Bonneville sur Iton, les Baux Sainte Croix, Evreux Navarre, Saint Sébastien de Morsent, les Ventes .

 

Cette enquête publique a pour sujet la protection des points d'alimentation en eau potable

 

Faisons un retour en arrière :

 

A la fin de la guerre, un ingénieur des Ponts et Chaussées imagina de faire passer la circulation par le Sud d'Evreux, c'est à dire par la forêt (alors privée) de la Madeleine . On se souciait peu de l’environnement. Un tracé par le Nord à travers des terres cultivables (alors que le blé, le lait, etc. Manquaient) aurai été vivement contesté.

Après bien des péripéties et des périodes de sommeil, le projet ressortit en 1992 .

Entre temps , la forêt de La Madeleine était devenue publique, grâce à l'action efficace et persévérante de l’AUFEE pour s'assurer que la forêt soit durable et ouverte à tous . Aussi les Usagers des Forêts d’Evreux furent-ils très choqués de constater que le Maire de l'époque s’empressait de détourner cet espace du but de son acquisition par la ville (opération rendue possible grâce à des subventions de l’Etat, de la Région et du Département pour acquérir un espace naturel!!!)

En 1998 , lors d'une enquête d’utilité publique, l’AUFEE propose une solution alternative: le tracé Nord, moins pénalisant pour l’environnement, les ressources en eau et les contraintes techniques, donc une solution moins chère ! Les collectivités locales persistent avec entêtement dans le projet initial; La déviation SW est déclarée d'utilité publique (DUP) .

 

De       Depuis, malheureusement la ville a perdu nombre d'entreprises et d'emplois . La justification de cette déviation repose sur les chiffres des trafics routiers . Or, ils n'ont même pas atteint en 2010 ceux prévus pour 2000!... Le besoin de ce type d'infrastructure n'est plus d'actualité... D'autant que la prise de conscience de l'épuisement des ressources pétrolières, et de la nécessaire diminution des pollutions émises par le transport routier se généralise .

Hél       Hélas, personne ne veut revenir sur cette DUP dont le coût de réalisation estimé à ce jour est déjà deux fois supérieur aux estimations de 1998 ...

et pour le minimiser on ne tient pas compte des dépenses "annexes" qu'on s'empresse de faire supporter à d'autres, en particulier aux usagers de l'eau.

 

Nous voici revenus aux motifs de l'enquête publique actuelle :

 

Les lois évoluant, le Grenelle de l'Environnement passant par là, la protection des captages d'eau s'impose, les dispositifs législatifs rigoureux sont votés et appliqués . L'excellent captage de l'hippodrome se trouve sur le tracé du projet routier. Etant exposé à la pollution de la future circulation sur ce projet de déviation, il perdra sa qualité actuelle. Il faut donc chercher d'autres points d'alimentation en eau . On en trouve, sur le territoire de la commune d'Arnières sur Iton, et sur le lieu dit «la Queue d'hirondelle». Mais l'eau prélevée en ces points est de bien moins bonne qualité que celle de l'hippodrome et même du captage de Chenappeville? Qu'à cela ne tienne! On construit une grosse usine de production d'eau potable à côté de la petite station de pompage et de traitement de l'eau située sur l'hippodrome. Petite, elle l'est à côté de la nouvelle, pourtant, elle était dimensionnée à la juste mesure de la bonne qualité de l'eau pompée à cet endroit préservé ….Encore 15 M€ dépensés !...

 

L'usine de production d'eau potable est censée éliminer les molécules de pesticides . Certes, mais seulement celles que l'on recherche parce que l'on dispose d'un traitement pour les éliminer …

Donc, comme l'indique la loi, il est obligatoire de protéger la nappe phréatique des contaminations dues aux pratiques agricoles, mais aussi au jardinage amateur, ainsi qu'aux pollutions des voieries et de la voix ferrée. Parallèlement , les eaux usées, suite à une utilisation domestique ou professionnelle doivent être collectées par un réseau qui les conduit à l'usine de traitement des eaux usées, pour les rendre compatibles à leur rejet dans le cours d'eau le plus proche .

Nous en sommes là. Il nous est demandé de nous exprimer sur cet enchainement qui fait que nous aurons au robinet une eau plus chère et de moins bonne qualité .

 

Il s'agit de notre santé et de celle de nos proches .

Et c'est nous qui payons l'addition :

déviation + nouveaux captages d'eau + usine d'eau potable + contraintes multiples =

eau-plus-chère-et-de-moins-bonne-qualité .

 

Allons nous l'accepter ? L'enquête publique est là pour préserver nos droits , elle nous donne la parole , prenons la !

 

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