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La DSO (Déviation Sud Ouest), une pièce à succès ?

L'association Évreux Nature Environnement communique :

 

La déviation sud ouest est une comédie dramatique qui se joue en plusieurs actes.

En voici le récit.

 

Le début de la pièce se situe au XXe siècle lors de l’après guerre. À cette époque, quand on a pensé l’urbanisation du quartier de la Madeleine, on disait que la circulation automobile augmenterait et qu’il faudrait faire une déviation de la ville d’Évreux.

 

On misait tout sur les transports sur route, et la planche à dessin dans les bureaux d’études, voyait s’étaler des kilomètres de papiers noircis par des profils en long et profils en travers que les ingénieurs, forts de leur savoir, imaginaient (pardon, calculaient) pour, ensuite, les réaliser sur le terrain.

Cela répondait aux prévisions de trafic.

Il était même question d'une ville à 100 000 habitants en l'an 2000 !

 

Qui n’a pas son autoroute, sa 2x2 voies, sa déviation, refuse le progrès, pensait-on !

Le 1000 bornes en grandeur réelle !

Sauf que dans la vraie vie, il n’y a pas de coup fourré!

 

 

Les dégâts ne peuvent être évités.

Les dégâts environnementaux, le bruit, la pollution, la destruction des terres naturelles et agricoles, les espaces boisés, les espèces faunistiques et floristiques n’ont pas, eux, leur carte de sauvegarde.

 

Et pourtant, 70 ans après, on pense toujours que l’amélioration des déplacements, passe

nécessairement par la route avec des véhicules individuels pour la circulation des humains et des poids lourds pour les produits de consommation ...

 

La déviation d’Évreux, obéit à ce même principe. D'autant plus que les zones d'activités se sont implantées dans le secteur.

 

Son lever de rideau a eu lieu le 16 novembre 1999, le jour de sa déclaration d’utilité publique.

 

Sur scène, nous découvrons le décor : une forêt à défricher, une vallée à franchir par un viaduc et un remblai, la destruction de tout un espace environnemental de qualité dont les captages d’eau potable de la ville.

 

Mais qu’importe ...

 

L’acte 1 et l’acte 2 - phase de travaux – défilent.

 

L’entracte vient à point. Le moment où tout le monde est nerveux …

 

  • Coup de théâtre !!!

« la pièce n’est pas bonne, le public a eu raison de bouder la pièce, l’auteur

doit revoir sa copie. Il a oublié les fondamentaux … l'autorisation environnementale »

 

Qu’à cela ne tienne, les 3ème et 4ème acte verront l’achèvement.

 

Les acteurs remontent sur scène.

Cette fois on y est. L’auteur est rassuré. Plus rien ne peut lui arriver.

  • 3ème acte. Bing, encore une chute !!!

 

Il faut donner une sépulture aux morts que l'on voulait ensevelir sans respect. Le public l'exige, l'auteur rectifie.

 

  • 4eme acte. Bing, rechute!!!

 

Maintenant, c’est le terrain qui se rebiffe. Il refuse qu’on lui impose de supporter ce qu’il ne veut pas. Après les banderilles portées par les opposants, ce sont maintenant les pieux qui doivent supporter l’ouvrage de franchissement de l'Iton (le bras du Gors) qui manifestent leur mécontentement. Pire, ils s'opposent à assurer la continuité du franchissement de la vallée de l'Iton.

 

La nature elle même manifeste...

 

Le public n’est pas dupe : c’était donc ça les 41 millions d’euros supplémentaires ?

C’est donc pour ça que le directeur du théâtre, alias le préfet

ne répond pas à nos courriers !

 

C’est donc pour ça que le le comité de suivi n’est plus réuni depuis 2023,

alors qu'il devrait l’être annuellement ?

 

L'auteur s’entête à vouloir construire une route à coût de millions d'euros supplémentaires dont l’utilité publique n’est plus avérée …

 

La comédie n’a que trop duré.

Arrêtez le massacre!!! Un drame est si vite arrivé.

 

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