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Les inquiétants rejets du géant pharmaceutique GSK dans l'Iton

Voici ce qui a été rapporté par Médiapart le 9 Septembre 2021 :

La multinationale pharmaceutique GSK (Glaxo Smith Kline), installée à Évreux, serait à l'origine d'une pollution de la rivière Iton.

 

 

 

 

 

 

 

 

« Une présence plus marquée de glucocorticoïdes a été mise en évidence dans la rivière »

« D’après des données restées secrètes, ces rejets comportaient de potentiels perturbateurs endocriniens »

 

Ce problème a été évoqué lors du conseil municipal d’Évreux, du 4 Octobre 2021 :

 

Mr Lefrand a assuré que les « doses très faibles de glucocorticoïdes » relevées, ne menaçaient pas la santé de la population. Il déclare avoir été en contact avec GSK, bien avant que cette affaire ne sorte dans la presse.

(article Paris Normandie du 7 Octobre 2021)

 

ENE s'étonne que ces informations ne soient divulguées que maintenant !

Et ce, pour plusieurs raisons :

 

  • ces rejets sont susceptibles d'impacter la santé de la population, surtout celle des enfants !

  • la présence de potentiels perturbateurs endocriniens, 

  • (Lu dans LA REVUE DU PRATICIEN de Septembre 2021 :

  • Les effets à faibles doses : nous parlons de faibles doses lorsqu'une contamination environnementale habituelle peut entraîner des effets significatifs, notamment lors de périodes de vulnérabilité développementale. De plus, il existe des cas où la relation entre l'effet et la dose n'est pas linéaire, les effets pouvant être plus puissants à des doses faibles ou moyennes qu'ils ne le sont à doses plus élévées (courbe en cloche). Ces observations remettent en cause la pertinence de la notion de seuil de sécurité sanitaire, notamment pour les perturbateurs endocriniens agissant à des doses faibles, proches des valeurs observées dans les populations humaines.

  • Les effets "cocktail" : ceux-ci constituent une réalité environnementale puisque des dizaines de milliers de substances sont sur le marché actuellement.Il s'agit d'un défi à la fois scientifique et réglementaire car, actuellement, les valeurs seuils concernant une substance donnée ne tiennent pas compte de l'exposition à d'autres substances. Il existe aujourd'hui un consensus scientifique pour soulever cette question et pour proposer l'additivité des doses lorsque les effets de différentes substances sont similaires. L'existence d'effets synergiques ou antagonistes est certe possible mais semble difficile à prendre en considération à l'heure actuelle.

  • les conséquences sur l'environnement : personne ne sait dire quel est le volume global de la contamination ni combien de temps a duré cette agression des milieux naturels.

 

Pour quelle raison ce problème n'a-t-il pas été rendu public et évoqué dans le cadre du CODERST de l'Eure (Conseil Départemental des Risques Sanitaires et Technologiques) ?

 

FNE - Normandie (France Nature Environnement Normandie) a envoyé des courriers à l'Agence de l'eau, à la DREAL de Normandie (Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement), à la mairie d’Évreux, au préfet de l'Eure, pour leur demander des éclaircissements.

 

ENE restera vigilante et ne manquera pas de vous faire savoir la suite de cette affaire !

 

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